mercredi 27 juillet 2016

Une fleur de gouttes de sang.

Une fleur d'été tachée de gouttes de sang*, c'est l'horreur sous la chaleur.
Je n'ai pas peur, mais je souffre la douleur dans mon cœur,
Je ne suis qu'une petite fleur d'été et je ne peux crier.
Crier l'espoir d'un jour où la lumière reviendra éclairer ma vallée.
*Tyria ( papillon gouttes de sang ).

samedi 23 juillet 2016

Marcher encore, Marcher debout...

15 juillet 2016, nous marchons sur les crêtes de Vars, belle journée, le ciel est d'azur, la montagne  est si belle ce matin, et pourtant.
C'est une sombre et triste journée, hier l'horreur a encore frappé à Nice.
Nous marchons, souvent le nez dans nos godasses, perdus dans nos pensées, tous ces innocents victimes de la folie des hommes. Des hommes, sont-ils encore des hommes pour tuer froidement femmes et enfants ?
Parfois une parole troue le silence, une parole d'incompréhension, de colère, de tristesse, puis nous marchons, nous pensons...
A nos enfants, nos amis, apparemment tous vont bien, nous pensons à toutes ces familles touchées, de toutes nationalités, tous ces morts, pour qui, pour quoi ?
Continuer à vivre debout, à marcher, admirer ce que la nature ( divine ou pas ) a créé.
Ces quelques photos de la randonnée : aux victimes, à leurs familles, à leurs amis.
Retour à Vars St Marie.

mardi 5 juillet 2016

Le vieux châtaignier

Il fait frais dans le petit matin, un bruissement, le vent souffle doucement.
Le grand châtaignier frémit, gémit de toute sa hauteur
sous les coups du vent sifflant.
Trop vieux, trop seul peut-être, il monte plus haut que ses frères
chercher un peu de lumière.
Il frisonne de son feuillage, se plie, se tort, il se plaint
c'est sa prière.
Ne pas trop se pencher, pour ne pas tomber,
regarder le sol de son grand âge,
être plus robuste qu'une pierre.
Encore pouvoir m'assoir à ton pied, écouter ta plainte,
contre ton tronc m'appuyer, comprendre tes craintes,
d'être ton ami être fier.
Dans la forêt sans silence, le grand châtaignier répond
au grondement lointain du tonnerre qui annonce l'orage.
Rester là, rêver, sentir sur mes épaules
la caresse de l'ombre de velours du grand sage.