Conte du 24 décembre.

C'était dans la nuit du 23 au 24 décembre, Fernand et sa famille d'ânes dormaient tranquillement.
La nuit était belle et le calme régnait dans la douceur provençale de cet avant noël.

Fernand veillait sur sa petite famille quand soudain, un bruit, des grognements, mais quésako?

Une horde de sangliers mal léchés s'attaque à la clôture de leur enclos, retournant toute la terre, la pauvre clôture finit par céder.

Fernand rassembla sa famille, Rosalie, puis la petite Tartine et ils  partirent tous  les trois trottinant à travers la colline, fuyant ces monstres bruyants et grognants.

Combien de temps ont-ils marché?
Combien de kilomètres ont-ils parcouru?

Fatigués, ils s'arrêtèrent dans un pré doux pour leurs sabots,
pour se reposer, se poser, ils verront bien demain.

Au lever du soleil la petite famille découvre un joli pré rempli d'herbe verte  et là bas, tout au bout du pré, une maison, mais ce n'est pas chez nous, nous sommes perdus, se dit Fernand.

La porte de la petite maison s'est ouverte et une jolie jeune fille en sortit pour nourrir ses chats, elle resta bouche bée, trois paires d'oreilles d'ânes étaient là, tranquilles dans sa campagne.

Que faire? Fernand avança vers la demoiselle, elle a l'air si gentille? Une caresse, puis une autre, toute la famille s'approcha pour se faire réconforter et câliner.

Rosalie et Fernand s'allongèrent dans l'herbe, pendant que la petite tartine, elle continua de profiter des câlins.

Fernand et Rosalie.

                                                                                                            Tartine.

La jolie demoiselle réfléchit, elle avait plus d'une ficelle dans son sac, elle prit son téléphone et fit marcher le tam-tam, voisins, connaissances, amis, ainsi le message vola de maisons en maisons à travers les collines jusqu'au fond des vallons.

Trois petits ânes se sont perdus...

En fin de matinée, le miracle se produit enfin pour Fernand et sa petite famille.
Là au bout du pré! Il vit arriver ses maîtres, le petit garçon en tête, d'un seul bon, les trois fugitifs coururent vers eux en braiement et tartine tomba dans les bras de son petit maître.

La jeune fille passa un doigt au coin de son œil et les regarda s'éloigner doucement dans la garrigue.

A ma très chère nièce.

Balade hivernale

Contempler, se résoudre à la beauté de la montagne, un ciel tourmenté, la blancheur de la neige, un contraste du soir ou du matin, la clarté d'un ciel pur, bleu horizon, quel bonheur, quelle splendeur !

Comme le chantait si bien le poète, que la montagne est belle...

L'oiseau

Viendras-tu aujourd'hui ?                                             

Rien, où es-tu ? Dans la blancheur du matin la petite flaque glacée t'attends, mais où es-tu ?

A l'horizon tu n'apparais pas, dans le ciel tu n'es pas, peut-être dans ton arbre préféré ou sous le toit à l'abri du froid.

Je suis un peu triste de ne pas te voir ce matin, viendras-tu nous rendre une petite visite, gouter les friandises disposées à ton attention dans un coin de la fenêtre ?

L'hiver blanc arrive en ce mois de décembre, les premières neiges sont-là, les plantes et les graines sont recouvertes d'une pellicule blanche, la terre elle, est devenue dure comme la pierre, mais où es-tu ?

Soudain, ton ombre se marque sur le sol brillant de milles cristaux, tu passes dans les premiers rayons du soleil, enfin te voilà.
Coucou mon amie, coucou ma toute petite, tu survoles, virevoltes, puis tu atterris et trottines avec grâce sur le sol gelé, mais oui, c'est bien toi. Cui...Cui...
Toi avec ton joli plumage bleu comme le bleu du ciel, si petite, si fragile, mais tellement indispensable, que serait le ciel sans ta présence, que seraient les arbres sans ton chant, que seraient ces montagnes et ces paysages sans toi, jolie mésange, que serions nous sans les oiseaux ?
T'observer, rêver de pouvoir comme toi, voler tout là-haut, tout doit paraître si petit de là-haut, les maisons comme les hommes, ton domaine doit être immense, sans limite, sans frontière, sans barrière.
Tu pars, tu décolles avec aisance d'arbre en arbre, puis le bleu de ton plumage se perd dans celui du ciel d'azur, je ne te vois plus, tu es partie loin de mes yeux, peut-être jusqu'à l'horizon.
Voles, voles mon amie, reviens de temps en temps rendre une petite visite à tes amis d'en bas.
Reviens, reviens vite.

Le parc des Bouillides.

C'est un parc merveilleux, paisible, au cœur de Sophia-Antipolis et de ses quartiers d'habitations.

Les habitués aiment s'y promener, s'y retrouver avec ou sans leurs animaux de compagnie, les sportifs aiment profiter de cet environnement et de ces équipements. Les citadins trouvent là un espace de respiration et de tranquillité, un lieu de paix pour se ressourcer, tellement rare de nos jours sur la côte d'azur.

Un projet ferroviaire vient mettre en danger de mort cet espace aimé de tous, une gare, un TGV, un TER, des parkings pour les bagnoles, je ne sais quoi encore, pour qui, pour quoi, pour quelle ambition, quels profits ?

Dans ce joli parc vivent plein d'animaux sauvages, des sangliers, des petits lapins, des perruches à collier, des pigeons, des écureuils roux, des geais, des pies, des merles, des rouges gorges, des pinsons, des canards, des poules d'eau, parfois même des carpes et des grenouilles quand l'étang est en eau, ce ne sont pas des espèces protégées comme ils disent, mais eux aussi ont le droit de vivre et se sont mes amis.

Certains promeneurs ont même rencontré des tortues rares, elles ont des noms bizarres "Hermann, Cistude, Floride,"  je ne les connais pas personnellement, mais je les aime déjà.

C'est un lieu que j'apprécie tellement, théâtre de mes balades matinales, c'est toujours un moment magique que de s'y promener, d'y rencontrer des amis, de partager cette parenthèse enchantée.

Je dédicace ces quelques photos à tous les défenseurs de notre cher parc des Bouillides, qui se mobilisent pour sauver cet endroit si agréable à tous.

"L'on se rend compte de la beauté de ce qui nous entoure, que lorsque que l'on risque de la perdre pour toujours"

L'oeil du Queyras.

Sur le chemin de l'œil pas d'écueil, il s'agit bien de monter à l'œil.

Surtout ne pas tourner de l'œil en regardant le vide,

ne pas tituber comme un homme ivre.

Ne pas tomber ou glisser dans le ravin, enfin, un peu d'orgueil n'est pas vain.

Pas après pas, œil pour œil, pierre après pierre, le chemin se fit sans trépas.

Le paysage est grandiose, l'œil si beau vous regarde au milieu de sa montagne.

On se sent bien petit face à lui, est-il venu d'outre temps,

vestige de l'ère glaciaire, peut-être est-il l'œil de la planète terre?

Plus je le contemple, plus j'ai peur, peur de tomber au fond de cet œil,

d'être aspiré sans une prière, englouti à jamais par la vallée à l'œil..

L'automne est là.

L'automne, la plus belle des saisons ? Je l'aime tellement,  mais les trois autres aussi,

finalement, je les aime toutes !

L'automne est là, sur les carreaux la buée vient marquer la chaleur du fourneau où mijote à petit feu la daube aux champignons, on se sens bien !

Le jour se lève sur les couleurs rouges et jaunes, qui dès le matin enchantent le cœur, la rosée colle aux souliers, le paysage est repeint aux couleurs de l'automne.

Marcher, respirer à plein poumon, écouter son souffle, soudain ! Un oiseau chantant perturbe le silence, arrêter ses pas pour l'écouter,

que peut-il bien vouloir nous dire par son chant si doux à l'oreille, lui aussi est heureux de cet automne merveilleux.

L'incroyable clarté du soleil à travers les ombrages, éblouie de lumière nos yeux, que c'est beau, que c'est bon d'être là.

Rester là, le plus longtemps possible, profiter de cette beauté offerte par la nature, juste regarder surtout ne pas déranger, se faire tout petit, être combler par la richesse de l'instant.

Dans le village engourdi par les premiers froids, les habitants rentrent les bêtes et le bois au sec, bientôt viendra une autre saison, l'automne passera et l'hiver blanc viendra s'installer pour de bon.

Aux amoureux de la nature...